Traitement de la dépendance et guérison en cette période marquée par le Coronavirus l’éloignement social
Nous vivons une période étrange. La propagation du coronavirus (COVID-19) au Canada et dans le monde entier peut amener les personnes souffrant de problèmes de dépendance et de troubles mentaux à faire face à des défis de taille en matière de confinement et d’isolement. Nos conseillers aux admissions ont reçu de nombreux appels pour discuter du plan de prévention contre les infections et des mesures de précaution que nous avons mis en place afin de protéger nos patients en proie à la dépendance, du coronavirus. La population est inquiète. Les médias sont à la fois utiles et néfastes. Les gouvernements se démènent pour sauver notre système de santé ainsi que notre l’économie.
À l’heure actuelle, les troubles de la dépendance et de la santé mentale sont plus mortels que le coronavirus
Les faits démontrent que près de 6 millions de Canadiens connaitront la dépendance au cours de leur vie. Un Canadien sur cinq présentera des symptômes de dépression. En 2016, en Ontario, une personne est morte d’une overdose d’opioïdes toutes les 10 heures. Les achats effectués dans la panique, la population qui choisit de se mettre en quarantaine et l’instabilité économique qui accompagne la pandémie compromettent plus que jamais la santé mentale des Canadiens. Alors que nombre de citoyens font leur part en appliquant l’éloignement social, cette stratégie a la fâcheuse conséquence d’amener les gens à remettre en doute leur décision de suivre un traitement et un programme de santé mentale par peur d’être exposés au coronavirus. Nous avons reçu de nombreux appels ces derniers temps de la part de potentiels patients et de leurs familles nous demandant quelles mesures nous avons prises pour prévenir la propagation du coronavirus au sein de nos établissements.
À ces personnes, nous répondons : ne remettez pas votre décision de vous faire soigner à plus tard à cause du coronavirus!
Nous ne cherchons évidemment pas à tirer profit de la panique et de la souffrance engendrées par cette maladie. Nous sommes avant tout un établissement de santé et il est de notre devoir de fournir les meilleurs soins à nos patients souffrant de troubles mentaux et de toxicomanie. Nous offrons des traitements qui sauvent la vie de nos patients. Se faire soigner rapidement est une question de vie ou de mort, comme c’est le cas pour toute autre maladie mortelle — le traitement de la dépendance est un service prioritaire! Nous sommes inquiets de penser que certains de nos patients actuels et potentiels souffriront beaucoup à cause du coronavirus, c’est pourquoi nous faisons de notre mieux pour aider tous ceux qui ont besoin d’un traitement contre la dépendance et les troubles de santé mentale.
En tant qu’établissement de santé, nous avons adopté l’approche la plus stricte possible. Nous mettons quotidiennement à jour notre site Web avec les mesures de prévention mises en place dans nos installations contre l’infection. Les risques liés au coronavirus évoluant de jour en jour, nous modulons et renforçons nos mesures en conséquence. Nous avons demandé au personnel dont la présence n’est pas indispensable de travailler à distance. Nous rendons accessibles en ligne tous nos services qui peuvent être consultés à distance. Nous renforçons les mesures d’éloignement social lors de nos réunions en utilisant uniquement les plus grandes salles de nos installations afin que les patients puissent disposer d’un espace approprié. Nous sommes des prestataires de soins de santé, c’est pourquoi grâce à nos des médecins et infirmières qui œuvrent tous les jours, nous pouvons continuer à fournir d’excellents soins médicaux.
Le traitement de la dépendance dans les salles d’urgence représente actuellement un grand risque
Aujourd’hui plus que jamais, il pourrait s’avérer plus dangereux d’éviter ou de retarder les traitements de la dépendance. L’un des avantages majeurs de suivre un traitement en établissement est de pouvoir bénéficier de soins médicaux complets sans avoir à se rendre aux urgences. Si une personne en confinement souffre d’une crise ou d’une overdose, elle sera envoyée au service d’urgence le plus proche, où le risque d’infection par le coronavirus est très élevé en raison de l’exposition à d’autres personnes atteintes. En raison de la surcharge croissante de notre système de santé publique, l’accès à des lits d’urgence et des soins intensifs se fera de plus en plus rare. Même si nous espérons une amélioration rapide de la situation, nous avons bien peur de ne pas disposer d’assez de temps pour sauver la vie de Canadiens qui vont souffrir inutilement à cause du coronavirus. Pendant leur traitement, nos patients peuvent suivre une cure de désintoxication sans prendre le risque de contracter le coronavirus — ils peuvent prendre leurs médicaments sans avoir à se rendre chez leur médecin et ainsi éviter de prendre des risques inutiles.
L’éloignement social volontaire, un élément déclencheur chez les personnes souffrant de dépendance?
Bien que de nombreuses personnes soient confinées chez elles, pour les personnes en voie de guérison ou souffrant toujours de dépendance, cette situation peut représenter un défi de taille. L’éloignement social peut être la source de problèmes singuliers pour les personnes souffrant de toxicomanie et de troubles mentaux. Alors que la population se met en quarantaine, il est bien connu que l’isolement et la solitude ont des conséquences négatives sur le bien-être physique, mental et émotionnel des individus.
Dans les cercles de dépendance, nous savons que la communauté est un élément essentiel dans le parcours de la guérison, c’est pourquoi nous proposons des groupes de suivi pour nos anciens patients. C’est aussi pour cette raison que nous organisons des réunions de groupes de soutien et que nous orientons nos patients vers des groupes de leur communauté lorsqu’ils ont achevé leur traitement. L’éloignement social, la mise en quarantaine et les autres formes d’isolement seront néfastes au rétablissement de nos patients et anciens patients. Certaines personnes pourraient rechuter, tandis que d’autres risqueraient d’augmenter leur consommation de drogue ou d’alcool si elles se retrouvent seules chez elles et ne travaillent pas. L’un de nos patients a récemment déclaré : « Je ne peux pas m’isoler, j’ai besoin d’être dans un endroit sûr et d’être en contact avec des personnes qui font face aux mêmes problèmes que moi ». Un autre patient a également expliqué : « Je suis resté dans un sous-sol pendant quatre ans à cause de mon traumatisme. Je commence à peine à m’en remettre, retourner dans ce sous-sol est la pire chose qui pourrait m’arriver ».
Je ne peux pas m’isoler — j’ai besoin d’être dans un endroit sûr et de parler à des personnes qui sont confrontées aux mêmes problèmes que moi.
De plus, si une personne est confinée avec un membre de sa famille souffrant d’un problème de toxicomanie ou de santé mentale, il pourrait en résulter des conséquences négatives involontaires. Une personne dépendante pourrait également être obligée de se désintoxiquer de force si ses sources d’approvisionnement en drogue ou en alcool venaient à se raréfier — une situation potentiellement dangereuse si elle n’est pas gérée correctement par un médecin. D’un autre côté, certaines personnes pourraient saisir cette occasion afin de tenter de se soigner par elles-mêmes. À toute personne qui se retrouverait dans cette situation et estimerait avoir besoin d’aide, nous disposons de nouvelles options destinées à aider les patients à suivre un traitement de groupe tout en respectant les obligations de quarantaine volontaire. Bien que la meilleure option reste de suivre un traitement en établissement, nous sommes prêts à suivre nos patients où qu’ils se trouvent en ce moment.
La dépendance augmente le risque d’exposition au coronavirus, à l’infection et aux complications qui en découlent
Les individus souffrant de dépendances ou de troubles liés à la consommation de substances sont plus susceptibles d’éprouver des difficultés financières que le reste de la population. Malheureusement, cela signifie également qu’ils sont plus susceptibles de se retrouver sans abri ou de devoir vivre dans des logements collectifs où les mesures d’éloignement social peuvent être difficiles, voire impossibles à appliquer. Par ailleurs, le risque de contracter le virus est renforcé par la tendance des personnes souffrant de dépendance à négliger leur hygiène personnelle. Pour ces raisons, les personnes souffrant actuellement de troubles de dépendance ou de toxicomanie sont plus susceptibles que la moyenne d’être exposées au coronavirus.
Fumer des drogues telles que le crack, la méthamphétamine, mais aussi le tabac, augmente la vulnérabilité d’une personne face aux infections pulmonaires. La consommation chronique d’alcool ou d’opioïdes est également associée à un risque étroit de maladie pulmonaire. La consommation chronique d’alcool et de la plupart des drogues illicites endommage de nombreux organes du corps et affaiblit le système immunitaire, le rendant plus vulnérable aux infections et aux maladies de tout genre. Pour ces raisons, les personnes souffrant actuellement de dépendances ou de troubles liés à la consommation de substances sont particulièrement vulnérables à l’infection par le coronavirus si elles sont exposées au virus. De même, ces personnes sont également plus susceptibles de développer des symptômes et des complications graves en cas d’infection.
Les personnes souffrant de dépendances et de troubles liés à la consommation de substances sont d’ores et déjà un groupe vulnérable victime de la stigmatisation. Pour toutes les raisons énoncées ci-dessus, elles sont également plus vulnérables à l’exposition et à l’infection au coronavirus, ainsi qu’aux complications qui en découlent. Si vous souffrez actuellement d’une dépendance, un établissement de traitement résidentiel qui suit les meilleures pratiques de prévention et de contrôle des infections (PCI) et qui dispose d’une équipe médicale 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pourrait bien être l’endroit le plus sûr pour vous durant l’épidémie du coronavirus. De plus, vous pourriez y entamer votre processus de guérison vers une vie plus heureuse, plus saine et plus satisfaisante.
Le traitement en établissement représente le choix le plus sûr pendant cette période marquée par le coronavirus
Nombre de nos patients se sentent plus en sécurité face au coronavirus dans nos locaux, à suivre un traitement contre la dépendance, qu’en dehors de nos établissements. Après tout, les établissements dans lesquels nos patients suivent leur traitement sont des endroits où ils peuvent prendre soin d’eux et apprendre à surmonter les effets du stress tout en pouvant compter sur une communauté pour obtenir du soutien. Beaucoup de patients réfléchissent à l’urgence avec laquelle ils ont dû se faire prendre en charge. Certains d’entre eux ont développé des problèmes de foie, de rein, de cœur ainsi que des problèmes respiratoires en raison de leur dépendance. Ils sont donc plus à même d’être infectés par le coronavirus. L’un des membres de notre personnel chez Edgewood nous a fait part de ce qui suit :
Nous étions en groupe pour faire une vérification le lundi matin dans le cadre du programme TAC [Traumatisme et Addiction concomitante]. Le sujet du COVID-19 a été abordé. Plusieurs patients ont dit avoir hâte de rentrer chez eux auprès de leur famille, mais ont indiqué que leur priorité restait de terminer le programme. Un patient a déclaré : « J’ai attendu si longtemps avant d’en venir au traitement et de demander de l’aide que j’ai été atteint d’un grave problème de foie ». J’ai avancé l’hypothèse que plus de personnes pourraient mourir de la dépendance durant la situation COVID que du virus lui-même. L’ensemble du groupe a acquiescé, puis l’un d’entre eux a déclaré : « J’ai plus peur de ma dépendance que du COVID-19, je ne retrouverai pas ma famille si je ne deviens pas sobre ».
J’ai plus peur de ma dépendance que du COVID-19, je ne retrouverai pas ma famille si je ne deviens pas sobre.
Nos patients sont ici parce qu’ils ont besoin d’un traitement, nous allons continuer à aider autant de personnes que possible.
Groupes virtuels et suivis pendant la période du coronavirus
Nous sommes conscients que tout le monde n’a pas besoin d’un traitement en établissement, et nous savons aussi que certains membres de la communauté peuvent souffrir de l’impact économique du coronavirus. Vous n’êtes pas seul, et nous sommes à l’écoute de ce problème. Par chance, nous offrons nos programmes Wagon en ligne aux patients depuis un certain temps. Nous avons désormais transféré sur cette plateforme en ligne nos programmes de soins intensifs en ambulatoires, ainsi que le suivi et les programmes de soins réguliers en ambulatoires, en plus des soirées gâteau virtuelles. En utilisant Wagon, nos patients, nos anciens patients et les membres de la communauté peuvent continuer à bénéficier d’excellents soins en matière de toxicomanie et de santé mentale, même s’ils doivent rester confinés. Si la situation idéale reste que toute personne ayant besoin d’un traitement contre la dépendance puisse se rendre dans nos établissements, nous souhaitons aider du mieux que nous pouvons en cette période sans précédent.
Pour en savoir plus sur Wagon ou sur la façon dont nos établissements s’adaptent constamment aux évolutions du coronavirus pour assurer la sécurité des patients et de leurs familles, veuillez nous appeler au 1-888-488-2611.
Vous pouvez également en apprendre plus sur les services en ligne proposés par Wagon sur notre page Wagon.