Cocaïne et alcool: éviter les effets néfastes
Écrit par Sylvie André, infirmière spécialisée en dépendances.
La combinaison cocaïne-alcool produit un métabolite actif: le cocaéthylène qui accroît les effets euphoriques de la cocaïne. Ce métabolite est plus toxique que la cocaïne consommée seule car il augmente les risques de dommages au foie.
De plus, la cocaïne et l’alcool sont deux substances qui augmentent le rythme cardiaque et le sentiment d’intoxication chez les personnes qui en consomment.
Ainsi, lorsque les deux substances sont consommées ensemble, trois composantes contribuent à faire augmenter le rythme cardiaque: l’alcool, la cocaïne, et l’interaction « alcool x cocaïne. » En d’autres termes, l’effet du mélange est plus qu’additif.
Il est intéressant de noter que l’effet plus qu’additif dépend de l’ordre dans lequel on consomme la cocaïne et l’alcool. La concentration sanguine de cocaïne est plus élevée quand l’alcool est consommé avant ou durant l’absorption de la cocaïne.
La concentration d’alcool, pour sa part, ne serait pas augmentée par la prise de cocaïne (probablement en raison de la vasoconstriction engendrée par la cocaïne, laquelle diminuerait l’absorption de l’alcool).
Ainsi, en inversant l’ordre d’administration, on peut éliminer l’effet rehausseur qu’a l’alcool sur la concentration sanguine en cocaïne et par le fait même, éviter une part de l’augmentation de la pulsation cardiaque autrement observée. À ce titre, on note que, lorsque la cocaïne est consommée 30 minutes avant l’alcool, sa concentration sanguine demeure équivalente à celle retrouvée lorsque la drogue est consommée seule. De plus, les signes de toxicité secondaires au mélange cocaïne-alcool ne sont pas amplifiés lorsque l’alcool est ingéré en deuxième.
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Références
Ben Amar, Mohamed; Léonard, Louis; Les psychotropes, pharmacologie et toxicomanie: Les Presses de l’Université de Montréal, Montréal, 2002, 894 pages.