Les déclencheurs à éviter pour prévenir les rechutes lors du rétablissement d’une dépendance
Rechuter, soit reprendre la consommation problématique d’alcool ou de drogue après une période d’abstinence ou de sobriété, est fréquent chez les personnes qui luttent contre une dépendance. Les éléments déclencheurs pouvant mener à une rechute sont nombreux. Qu’il s’agisse de personnes, de lieux, de souvenirs ou de pensées, comprendre ce que sont ces déclencheurs et être capable de les identifier fait partie intégrante de la démarche de rétablissement.
LES ÉTAPES QUI MÈNENT À LA RECHUTE
Bien que la rechute constitue en soi un seul acte, celui de consommer à nouveau une substance, le processus qui y mène se déroule en trois étapes : la rechute émotionnelle, la rechute mentale et la rechute physique.
La rechute émotionnelle
La première étape de la rechute peut commencer alors que vous suivez encore votre programme de traitement interne dans le centre de rétablissement. À cette étape, vous pourriez ressentir des émotions négatives telles que l’anxiété, l’irritabilité ou la colère. Il est possible que vous repreniez de mauvaises habitudes de sommeil ou d’alimentation. La rechute émotionnelle peut aussi s’accompagner d’un désintérêt envers le rétablissement, qui est souvent causé par le fait de ne pas faire appel à son réseau de soutien.
La rechute mentale
Lors de la rechute mentale, une lutte constante s’établit entre la partie de vous qui veut atteindre et maintenir la sobriété et celle qui veut recommencer à consommer. C’est généralement à cette étape que les pensées liées à la consommation apparaissent, puis deviennent de plus en plus fréquentes, et donc plus difficiles à arrêter.
La rechute physique
Habituellement, peu de temps s’écoule entre la rechute mentale et la rechute physique. Les pensées liées à la consommation apparues pendant la rechute mentale peuvent vous amener à cesser votre abstinence et à consommer de l’alcool ou de la drogue. À cette étape, une seule consommation suffit pour faire naître un puissant désir de recommencer à consommer. C’est donc à ce stade que le risque de retourner aux habitudes de surconsommation est le plus élevé.
LES DÉCLENCHEURS INTERNES DE LA RECHUTE
Les déclencheurs menant à la rechute peuvent être d’origine interne. Par exemple, un individu peut se mettre à éprouver de la nostalgie et idéaliser l’époque où il consommait en l’associant à de bons moments. En effet, il est fréquent que les personnes en rétablissement oublient les effets psychologiques et physiques négatifs de leur consommation de substances, et qu’elles se souviennent uniquement de ce qu’elles percevaient comme des effets positifs.
Le surplus de confiance est un autre exemple de déclencheur interne de la rechute : une personne peut penser que, grâce à ce qu’elle a appris pendant son traitement, elle peut recommencer à consommer de manière occasionnelle sans retomber dans la dépendance.
La dépression est aussi un facteur de risque commun associé à la rechute. En cherchant à soulager le mal-être qu’elle ressent, la personne choisira souvent de s’automédicamenter et recommencera ainsi à consommer. Les symptômes de la dépression à surveiller incluent :
Les signes tangibles de la présence de déclencheurs internes
Les déclencheurs internes peuvent se traduire par des symptômes observables. Par exemple, un changement soudain dans le comportement de la personne, comme le fait de ne plus s’adonner à des activités auparavant appréciées, peut être le signe précurseur d’une rechute. La personne pourrait aussi éviter de demander l’aide de son réseau de soutien et s’isoler des autres.
Les déclencheurs internes peuvent également se manifester de façon verbale. La personne peut exprimer des doutes quant à l’efficacité de son programme de traitement ou commencer à faire preuve de mépris ou d’insolence par rapport à la démarche de rétablissement dans son ensemble.
LES DÉCLENCHEURS EXTERNES DE LA RECHUTE
Les déclencheurs externes pouvant mener à une rechute sont les objets, les situations, les activités, les personnes et les endroits qui amènent un individu à penser à une substance ou à ressentir l’envie de consommer.
Les objets
Les objets de la vie quotidienne peuvent augmenter le risque de rechute, et ce, même si la personne en rétablissement n’est pas consciente que ces objets ravivent son envie de consommer. Par exemple, pour un individu qui prenait de l’héroïne, une cuillère peut éveiller des souvenirs nostalgiques liés à sa consommation. Voir des accessoires servant à la consommation de drogues à la télévision ou dans la maison d’un ami ou d’une amie peut avoir le même effet. D’autres objets courants pouvant avoir un effet déclencheur sont les flacons de médicaments vides, l’argent comptant, les films, les guichets automatiques ou les cartes de crédit.
Les situations et les activités
Certaines situations et activités peuvent être des éléments déclencheurs de la rechute. En effet, se trouver dans une situation stressante peut amener le désir de consommer pour soulager les émotions ressenties. Recevoir une facture par la poste ou passer une mauvaise journée au travail peut être une source de stress, tout comme le fait de rencontrer de nouvelles personnes ou de passer du temps en solitaire à la maison.
Les tensions dans les relations amoureuses ou avec les membres de la famille peuvent aussi conduire à une rechute. Par exemple, les disputes non résolues peuvent engendrer un stress constant et le désir d’y échapper avec l’alcool ou la drogue. Le temps des Fêtes et les autres célébrations de l’année, que la plupart des gens soulignent en consommant de l’alcool ou d’autres substances, peuvent aussi déclencher une rechute. En voyant les gens autour d’elle consommer de manière anodine, une personne peut croire à tort qu’elle peut se contenter d’une seule consommation et que cela sera sans conséquence sur son rétablissement.
Les personnes
Qu’il s’agisse de proches ou de simples connaissances, des personnes peuvent être à l’origine d’une rechute. Vivre dans un foyer où des membres de la famille ont un problème de consommation ou passer du temps avec des amis et amies qui consomment de manière abusive peut nuire considérablement aux progrès d’une personne dans son rétablissement. Il en va de même si la personne en rétablissement voit ou côtoie les individus qui lui fournissaient autrefois de la drogue ou de l’alcool.
De la même façon, les proches et les membres de la famille qui ne comprennent pas les effets que leur consommation exerce sur une personne en rétablissement, ou qui ne soutiennent pas une personne qui souhaite rester sobre, peuvent susciter chez elle un sentiment d’isolement menant à une rechute.
Les endroits
Toutes sortes de lieux peuvent augmenter le risque de rechute. En effet, tout endroit que la personne en rétablissement associe à sa consommation peut l’amener à se sentir nostalgique lorsqu’elle y passe devant ou y circule en voiture. Il peut s’agir de son ancien quartier de résidence, de son ancienne école, de son lieu de travail ou de la sortie d’autoroute qu’elle empruntait pour aller se procurer une substance ou la consommer.
Un bar, une boîte de nuit, une salle de bain ou même les endroits où la personne avait l’habitude de cacher de la drogue ou de l’alcool peuvent suffire à déclencher une rechute.
COMMENT PRÉVENIR LA RECHUTE
Il existe plusieurs moyens de prévenir la rechute. Dresser une liste de vos déclencheurs et la conserver avec vous peut servir de rappel et vous aider à rester sur la voie du rétablissement.
Fixer ses limites est un autre aspect important de la prévention des rechutes. Cela signifie que vous devez aviser les autres que vous ne consommez plus, mais ce peut être une conversation qui vous cause du stress et de l’inconfort. Si c’est le cas, une autre solution est d’éviter les personnes, les endroits et les autres déclencheurs internes et externes mentionnés précédemment.
Pour prévenir les rechutes, il est également essentiel d’avoir un réseau de soutien. Ainsi, assurez-vous d’avoir une personne de confiance à qui vous pouvez demander de l’aide si vous en ressentez le besoin.
Finalement, la mise en œuvre de stratégies d’adaptation saines, comme bien s’alimenter ou faire régulièrement de l’exercice physique, est bénéfique pour le corps et l’esprit, mais peut aussi aider à prévenir les rechutes et faciliter le rétablissement.
Toutefois, même avec toute cette planification, une rechute peut survenir. Il peut alors être nécessaire de trouver un soutien supplémentaire.
LES AVANTAGES D’UN TRAITEMENT EN ÉTABLISSEMENT
Un séjour dans un centre de traitement peut comporter plusieurs avantages pour une personne qui souhaite prévenir les rechutes et poursuivre son chemin vers la sobriété.
Les centres de traitement résidentiel offrent un hébergement complet. Les personnes qui y séjournent bénéficient d’une surveillance et de soins en continu. Elles suivent des séances de thérapie et participent à d’autres activités sur place. L’environnement fermé d’un centre de traitement résidentiel peut être idéal pour les personnes qui ont l’impression que le stress et les déclencheurs de la vie quotidienne sont trop intenses pour être surmontés de façon autonome ainsi que pour les personnes qui se sentent plus à l’aise et en sécurité dans ce type d’environnement.
UNE APPROCHE HOLISTIQUE POUR LE TRAITEMENT DES DÉPENDANCES
Si vous souhaitez non seulement prévenir les rechutes, mais également recevoir un soutien supplémentaire pour adopter de saines stratégies d’adaptation et maintenir votre sobriété à long terme, EHN Nouveau Départ Montréal est peut-être la solution que vous cherchez.
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