Le phénomène de la vasoconstrition des stimulants du système nerveux central et ses conséquences.
Par Sylvie André, infirmière de liaison, spécialisée en dependances
Les substances psychoactives stimulantes possèdent plusieurs propriétés dont l’une est un phénomène de contraction de la lumière des vaisseaux sanguins de l’organisme. Voyons ses conséquences.
La cocaine et les amphétamines sont classées parmi les stimulants majeurs du système nerveux central.
Leurs effets sur l’organisme, seront influencés par certains facteurs dont leurs compositions ou leurs modes de consommation par exemple. L’état de santé physique ou mentale jouent également un rôle ainsi que le contexte dans lequel sont consommés ces psychotropes. C’est ce que l’on appelle la loi de l’effet tel qu’indiquée, ici:
E = S I C
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Le corps humain comprend plusieurs niveaux d’organisation structurale: ce sont les niveaux chimique, cellulaire, tissulaire, organique, systémique et de l’organisme.
La cellule constitue l’unité de base vivante structurale et fonctionnelle de l’organisme.
Ces cellules ont besoin de nutriments et de dioxygène pour pouvoir produire de l’énergie nécessaire au fonctionnement de celles-ci, et ce quelle que soit leurs fonctions.
Le sang transporte et distribue donc, à travers le systeme artériel et veineux de tout l’organisme, l’oxygène, le dioxyde de carbone, les nutriments et les déchets.
Ainsi, on comprend bien que si la circulation sanguine est affectée par un élément quelconque, un organe ( le coeur, par exemple ou le cerveau) ne peut etre alimenté de façon adéquate et ainsi se maintenir, en vie. L’état d’oxygénation insuffisante pour certains tissus ou l’organisme entier pouvant entrainer, des lésions permanentes de certains organes ou même, la mort.
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Les stimulants ont un effet vasoconstricteur, c’est à dire, qu’ils agissent de façon a rétrécir la lumière intérieure d’un vaisseau sanguin perturbant ainsi la distribution sanguine dans l’organisme.
Le coeur peut alors augmenter son rythme afin de compenser et de s’adapter aux divers besoins d’approvisionnement en oxygène et nutriments de tous les organes du corps. C’est ce que l’on nomme de « l’arythmie cardiaque » ou un « trouble du rythme cardiaque » incluant la tacchycardie.
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Il est donc donc d’ores et déjà essentiel de comprendre qu’il peut s’agir d’une urgence vitale, si, lors de la prise de stimulants du S.N.C., il y a apparition de symptômes tels que :
- l’accélération de la respiration ou du pouls;
- une douleur à la poitrine;
- une crise convulsive;
- des étourdissements;
- des crampes musculaires;
- de la sueur;
- de l’agressivité, de l’anxiété ou de la paranoïa.
Il faudra alors faire le 911 afin de signaler l’urgence en cas de convulsions, de signes de douleurs à la poitrine ou de crise cardiaque, de l’absence de respiration ou d’une respiration lente ou du fait que la personne constitue un danger pour elle-même ou pour autrui.
Dans l’attente de l’arrivée des secours, on peut demander à la personne de réduire ses efforts de déplacement, de se reposer en la dirigeant vers un endroit calme et en évitant de hausser le ton ou de la forcer ou de chercher à l’immobiliser.
Nous pouvons vous aider
Si vous ou quelqu’un que vous connaissez avez besoin d’aide ou si vous avez d’autres questions, veuillez nous appeler. Nos lignes téléphoniques sont ouvertes 24 h/24, 7 j/7. Vous pouvez donc nous appeler n’importe quand au numéro suivant: 1-888-488-2611.
Références
CATIE, La source canadienne de renseignements sur le VIH et l’hépatite C; Conseils pour prévenir les surdoses de stimulants; Toronto, Ontario;
Cook, J. Sue, Fontaine, Karen Lee; Soins infirmiers: psychiatrie et santé mentale; Editions du Renouveau Pédagogique; Montréal, Québec; 1991, 787 pages;
Léonard, Louis; Ben Amar, Mohamed; Psychotropes (Les): pharmacologie et toxicomanie; Les Presses de l’Université de Montréal; Montréal, Québec, Novembre 2002, 920 pages;
Tortora, Gerard J., Anagnostakos, Nichlas P. ; Principes d’anatomie et de physiologie (Édition revue et corrigée); Centre Educatif et Culturel inc.; Montréal, Quebec; 1988; 888 pages;