Le traumatisme lié à la dépendance
Le traumatisme lié à la dépendance se développe après une expérience profondément choquante et douloureuse et se transforme en une véritable dépendance à la drogue ou à l’alcool, généralement pour surmonter un traumatisme qui n’a pas été traité. Environ 75 % des personnes qui ont reçu un traitement pour la dépendance ont vécu un événement traumatisant au cours de leur vie. CJ en faisait partie.
Il décrit sa première expérience avec les opiacés :
« Je me souviens de la première fois où j’ai pris des opiacés, j’étais adolescent. Mon ami m’en avait donné et je me souviens lui avoir dit que ça tournerait mal. Je savais à ce moment-là que cette drogue était parfaite pour moi. Elle anesthésierait mes sentiments en enfouissant mes traumatismes d’enfance au fond de moi. Ce besoin d’enfouir mes sentiments m’a amené à essayer tous les moyens pour m’évader. »
S’engager auprès des Forces armées canadiennes était une autre vaine tentative pour CJ de s’échapper.
« Après mon retour d’Afghanistan, je n’étais plus la même personne. Ça a été le point de rupture pour moi. J’ai essayé de cacher mon traumatisme et ma dépendance par tous les moyens, mais je ne pouvais désormais plus les contrôler. J’avais besoin d’avoir quelqu’un en permanence à mes côtés et je gardais toujours une arme à portée de main. Je ne pouvais pas rester seul une minute sans être paniqué ou désorienté. »
CJ avait développé un trouble de stress post-traumatique (TSPT) qui provoque une réaction de combat ou de fuite dans le corps et l’esprit de la personne, même longtemps après l’événement traumatisant en question.
Dr Christina Basedow, directrice clinique au Centre de traitement Edgewood, décrit la situation de la manière suivante :
Lorsqu’une personne souffre de TSPT, elle est toujours sujette à une réaction combat/fuite/paralysie. Elle n’est jamais tranquille : elle pense qu’elle doit rester vigilante et peut percevoir, de manière déformée, une menace imaginaire imminente et permanente.
Bien que CJ ait servi pendant la guerre d’Afghanistan, son TSPT résulte, en réalité, de multiples traumatismes qu’il a vécus durant son enfance. Environ 55 % des personnes vivent au moins un événement traumatisant grave au cours de leur vie. Comme CJ, 7 à 8 % d’entre elles seront diagnostiquées comme ayant développé un TSPT.
Selon le Dr Basedow :
Le traumatisme est une expérience très personnelle et subjective et peut constituer une réponse à un événement isolé ou résulter d’une situation continue ou systématique. Certaines causes de traumatisme sévère pouvant entrainer un TSPT sont notamment des situations qui exposent une personne à la mort ou à une menace de mort, à des blessures graves ou à des violences sexuelles telles que :
- La violence, l’agression ou le harcèlement, incluant les éléments suivants :
- La violence physique, sexuelle ou psychologique au cours de l’enfance;
- Des violences ou agressions domestiques;
- Une agression ou des violences sexuelles;
- Subir une guerre ou combattre dans une guerre;
- Les crimes;
- Des événements ou expériences qui ne sont pas causés par des violences, tels que les accidents, les catastrophes naturelles, le manque de soins et le dénuement extrême;
- Témoigner du ou apprendre le traumatisme d’une autre personne de manière suivante :
- Assister personnellement à un événement traumatisant qui arrive à autrui;
- Apprendre qu’un proche a vécu une expérience traumatisante;
- Être exposé (souvent de manière répétée) aux détails d’événements traumatisants sévères : les premiers intervenants qui recueillent des restes humains ou les policiers qui traitent des informations relatives à des cas de violences faites aux enfants sont notamment concernés.
Si vous pensez que vous ou l’un de vos proches est atteint de TSPT, faites une auto-évaluation.
CJ s’est tourné vers la drogue et l’alcool afin de mieux surmonter les symptômes du TSPT. Malheureusement, de nombreuses personnes qui développent un TSPT adoptent également cette approche. Heureusement, CJ a reconnu qu’il avait un problème, a demandé de l’aide et a trouvé Edgewood.
CJ décrit son arrivée à Edgewood :
Quand j’ai enfin compris que quelque chose n’allait pas, j’ai pris la décision d’obtenir de l’aide. Le moment où j’ai été le plus fier de moi-même, c’est quand j’ai intégré Edgewood (pour mon traitement) et que j’ai dit au thérapeute que j’étais prêt à faire tout ce qu’il me dirait pour ne plus vivre comme maintenant.
Beaucoup de personnes dont les traumatismes n’ont pas été traités se tournent vers la drogue ou l’alcool pour mieux surmonter leurs symptômes. Toutefois, de nombreux programmes de traitement de la dépendance ne reconnaissent pas les troubles de la dépendance qui résultent d’un traumatisme non résolu. La dépendance et le TSPT doivent être traités en parallèle, car ils s’aggravent l’un l’autre. Si un programme de traitement vise à traiter seulement l’un en ignorant l’autre, il est très peu probable que le traitement réussisse.
Pour CJ, le fait de recevoir un traitement concomitant pour son TSPT et sa dépendance lui a enfin permis de se rétablir. Il décrit les changements opérés par rapport à son état d’esprit : « J’ai compris que ma vie avait de la valeur, que j’avais besoin de guérir pour moi-même et pour personne d’autre. Désormais, je vois que ma vie en vaut la peine et que je vais m’en sortir. »
Si vous souffrez d’un traumatisme et d’une dépendance concomitants, EHN peut vous aider grâce à l’un de ses programmes intégrés pour le TSPT et la dépendance.
Voici les programmes dédiés aux premiers intervenants atteints de TSPT ou de troubles de la dépendance :
- Programme concomitant traumatisme et dépendances (PCTD) dans notre établissement Edgewood à Nanaimo, C.-B.. Cliquez ici pour plus d’informations;
- Programme trouble de stress opérationnel et traitement concomitant du traumatisme et de la dépendance dans notre établissement Bellwood à Toronto, ON. Cliquez ici pour plus d’informations.
- Programme de traitement concomitant — Programme trouble de stress opérationnel et dépendances dans notre Clinique Nouveau Départ à Montréal, Qc. Cliquez ici pour plus d’informations.
Même si vous n’avez pas été diagnostiqué du TSPT, EHN peut vous aider grâce à des programmes tenant compte des traumatismes dans ses centres de Nanaimo, de Toronto et de Montréal. Les soins tenant compte des traumatismes incluent les services suivants :
- Un traitement individuel qui vous apprend à identifier les mécanismes pouvant déclencher un manque et la rechute;
- Des entretiens des Douze étapes où vous pouvez puiser votre force et votre inspiration dans les expériences communes et la camaraderie des autres;
- Un traitement médicamenteux combinant plusieurs médicaments qui peuvent atténuer vos symptômes de sevrage;
- Des ateliers de gestion de la colère qui vous apprennent comment vivre et gérer la colère de manière équilibrée, constructive et saine;
- Des séances de groupe où les problèmes et les défis communs aux personnes atteintes de traumatisme et de dépendance concomitants peuvent être abordés en groupe;
- Une aide psychologique dédiée aux familles et aux couples qui informe les membres de la famille sur le traumatisme et la dépendance concomitants et aide à reconstruire et à renforcer les liens familiaux.
Si vous souffrez à la fois d’un traumatisme lié à un événement passé et à une dépendance à la drogue ou à l’alcool, nous pouvons vous aider chez EHN, que vous ayez été diagnostiqué du TSPT ou non. En participant à un programme destiné à traiter les deux troubles à la fois, vous pouvez aboutir à un rétablissement solide et durable.