Déclencheurs et stratégies pour une Halloween sans rechute
Si vous êtes en rétablissement, aller à une soirée d’Halloween cette année n’a pas à être effrayant. Voici quelques conseils pour rester sur la bonne voie en cette saison de l’épouvante.
Dans les fêtes d’Halloween, j’ai toujours eu l’impression que je n’avais pas besoin de me montrer sous mon meilleur jour, contrairement aux autres célébrations de l’année. Je n’avais pas à revêtir mon plus beau complet ni à surveiller autant mon langage. Comme quoi le fait de se cacher derrière un masque invite peut-être à perdre un peu plus le contrôle.
En cette période d’Halloween, les gens autour de vous organiseront certainement quelques soirées macabres. Si vous êtes au début de votre rétablissement, ce sera peut-être le premier événement où vous pourrez faire l’essai du nouveau « vous ». Que vous soyez à l’aise ou non avec l’idée de faire la fête, il y a deux mots à garder à l’esprit à l’approche du 31 octobre : déclencheurs et stratégies.
1. DÉCLENCHEURS
Les déclencheurs sont essentiellement les choses qui peuvent vous stresser, perturber vos pensées et vous placer dans une situation où vous êtes plus susceptible de faire de mauvais choix.
Pour les personnes en rétablissement, les soirées, peu importe ce qui est célébré, peuvent toujours être un peu éprouvantes. Difficultés à faire la conversation, comparaisons malsaines, attentes, retrouvailles malaisantes avec la famille et les amis : tout cela, dans le passé, nous a conduits à relâcher la pression de façon malsaine.
Un déclencheur peut être aussi simple qu’une chanson ou une odeur, une personne que vous connaissez ou une chaise sur laquelle vous aviez l’habitude de vous asseoir. Au fur et à mesure que vous progressez dans votre rétablissement, il peut être utile d’identifierles éléments déclencheurs de votre propre vie.
Si vous envisagez de vous rendre à une soirée et que vous vous inquiétez des déclencheurs, posez-vous les questions suivantes :
- Y a-t-il des personnes que vous associez à votre passé de consommation? Quellessont les chances que ces personnes soient présentes à l’événement?
- Dans quels bars ou quelles maisons aviez-vous l’habitude de consommer? La fête aura-t-elle lieu à un de ces endroits?
- À quel genre de soirées participiez-vous à l’époque? Est-ce que ce sera exactement le même genre de fête, à l’exception que vous ne consommerez pas? Cela vous apportera-t-il un sentiment de dévalorisation ou d’insécurité?
- Vous sentez-vous capable de socialiser et de vous mêler aux autres sans consommerquoi que ce soit?
Quelques semaines ou quelques mois vous séparent déjà de votre ancienne vie, mais ne vous attendez pas à ce que les sentiments inconfortables aient complètement disparu dans les situations sociales. Si vous vous sentez d’attaque pour faire face à cette partie importante de la vie, il est bon d’avoir un plan d’action.
2. STRATÉGIES
Renseignez-vous. À quoi pouvez-vous vous attendre pendant cette soirée? Sorcières, vampires et autres créatures maléfiques seront assurément de la partie. Mais si le côté sombre de l’Halloween s’invite à la fête, peut-être ne devriez-vous pas y être pour l’accueillir.
Vous pouvez dire « non ». La vérité, c’est que vous n’avez aucune obligation d’aller à une soirée. Noël, Pâques, Halloween, fête d’anniversaire… Peu importe : c’est votre vie, et votre rétablissement. Vous avez payé le prix fort pour en arriver à ce stade de votre parcours. Et sans votre rétablissement, vous n’auriez peut-être plus de fêtes à célébrer. Alors, au nom de votre rétablissement et de votre bien-être, connaissez vos limites. Soyez responsable. Si vous préférez éviter les déclencheurs, dites : « Non merci. » C’est une réponse tout à fait acceptable à n’importe quelle invitation.
Demandez à une personne de confiance de vous accompagner. Un ami, un membre de la famille, quelqu’un de responsable : une personne qui connaît votre situation et qui vous soutiendra, sans poser de questions, si vous devez subitement partir.
Prenez votre propre véhicule, si possible. Ne vous forcez pas à rester dans une situation risquée parce que vous dépendez d’une autre personne pour retourner à la maison. Il est préférable d’avoir un plan d’évacuation.
Gardez votre verre à la main. Ne donnez pas l’occasion à quelqu’un d’ajouter quelque chose à votre verre, volontairement ou accidentellement, à cause d’un manque d’attention.
Dites « non merci » si on vous offre quelque chose. C’est simple et efficace. Et vous n’avez pas besoin de le dire méchamment. La réalité, c’est que la plupart des personnes qui vous offrent de l’alcool ou de la drogue hausseront les épaules et passeront simplement à autre chose. Ça en fait plus pour elles. Si, par hasard, une personne est trop insistante, dites-lui : « Sérieusement, j’en ai eu plus que ma part. » Une réponse claire et, compte tenu de notre passé, probablement vraie.
Finalement, n’oubliez pas qu’il existe de nombreuses autres façons de célébrer l’Halloween. Distribuez des bonbons aux jeunes costumés ou regardez un film d’horreur entre amis. Rappelez-vous que votre rétablissement à long terme demeure votre priorité.