Cacher sa dépendance: un jeu perdu d’avance
Un problème de dépendance, c’est rarement une situation que l’on clame sur tous les toits. Après tout, la honte étant une des résultantes de cet état, c’est quelque chose que l’on veut cacher le mieux et le plus longtemps possible à son entourage, autant familial et social que professionnel. Mais malgré des efforts répétés et parfois particulièrement futés, la dépendance finit toujours par être découverte.
LES SIGNES
Il y a plusieurs signes qui peuvent laisser croire qu’une personne souffre d’un problème de dépendance. Certains sont évidents, comme trouver des substances illicites ou un certain attirail (seringues, pipes à « crack » et autres), d’autre sont beaucoup plus subtils et pris seuls, peuvent être dû à d’autres problèmes. Voici certains des signes les plus courants:
Des changements d’humeur rapides et drastiques
Que ce soit lors du « high » de la consommation, ou pendant la période où la substance perd de son effet, la personne devient très différente et son interaction avec ceux qui l’entourent s’en trouve bouleversée.
Des changements physiques inhabituels et notables
Il y a des effets physiques évidents à la consommation et à la dépendance à certaines substances. Que l’on pense aux classiques yeux rouges ou marques d’injections, jusqu’à des transformations plus marquantes comme certains types de plaies associés à des drogues particulières (comme la méthamphétamine en cristaux), des saignements de nez répétitifs ou un changement de poids sans modification du style de vie ou de nourriture.
Des changements de fréquentations de groupe de gens et un éloignement du noyau familial
Qui dit dépendance dit accès à certaines substances, souvent illicites. Puisqu’on n’achète pas de la cocaïne au dépanneur du coin, il faut développer de nouveaux contacts, former des liens hors de son cercle habituel et parfois fréquenter des endroits différents de ceux où on allait avant. En parallèle, il y aura un éloignement de sa famille et de ses amis. L’éloignement est en général causé par deux facteurs qui vont de pair : la honte de la dépendance et la possibilité de consommer hors de la vue de certaines personnes. Évidemment, certaines substances légales, comme l’alcool, ou une dépendance au jeu par exemple, ne nécessitent pas de canaux d’approvisionnement illégaux.
Des problèmes financiers
Nous en avons parlé dans un blogue précédent : la dépendance a un coût financier bien réel. Des montants d’argents impressionnants peuvent disparaître rapidement. Et lorsque l’argent vient à manquer, il faut en trouver. Surviennent alors les dettes sur cartes de crédit, les ventes rapides d’objets ou de propriétés, les épargnes pour la retraite ou les études qui fondent à toute vitesse. On emprunte de l’argent à sa famille et ses amis, et il peut arriver que la personne en arrive à commettre des fraudes ou des vols pour se procurer des liquidités. Ces problèmes peuvent apparaître graduellement ou très vite, en particulier pour une dépendance aux jeux de hasard.
Évidemment, certains de ces signes pris individuellement ou même à deux ne veulent pas dire qu’il y a un problème. Des changements d’humeurs peuvent être dû à un projet particulièrement difficile au travail ou à un stress familial comme un divorce, des saignements de nez sont peut-être dû à l’air trop sec à cause du chauffage l’hiver. Il ne faut pas sauter aux conclusions, mais il peut être bon d’investiguer un peu ou d’être plus aux aguets à d’autres signes.
COMMENT CACHE-T-ON UNE DÉPENDANCE?
Le mensonge
C’est probablement la première défense mise de l’avant. La personne va mentir pour toute une série de raisons. Elle va créer des situations inexistantes pour justifier des absences ou des problèmes financiers. Elle va éviter les confrontations concernant sa consommation de drogue ou d’alcool. Elle trompera ses amis et sa famille parce qu’elle ne veut pas changer son comportement, ou dans le but d’obtenir quelque chose, comme de l’argent. Malheureusement pour elle, à moins de tenir un registre de ses mensonges, la personne finira par s’embrouiller dans ses histoires et se contredira elle-même.
Les personnes dépendantes à haut niveau de fonctionnement
Chez ces gens, il est beaucoup plus difficile de reconnaître certains signes. En effet, les conséquences de leur dépendance ne sont pas toujours évidentes – du moins pendant un certain temps. Le dépendant de haut niveau peut avoir la gueule de bois ou d’autres problèmes physiques liés à son abus de substances, mais il est capable de cacher ces effets ou de les attribuer à d’autres causes (par exemple, la maladie, le stress, le manque de sommeil). Il a souvent un poste ou une position d’autorité qui lui permet de ne pas avoir à se justifier en détail et peut cacher sa dépendance parfois pendant des années. En revanche, quand la dépendance est mise à jour, le château de cartes s’effondre brutalement.
Éviter les rencontres
Un souper aux fêtes ou un bbq entre amis, voici des occasions où on se fera demander « alors, qu’est ce qui se passe de bon dans ta vie? ». La personne qui tente de cacher une dépendance se rendra rapidement compte que la meilleure façon d’éviter ces questions ou de s’embourber dans des mensonges, c’est simplement de ne pas être là. On prétextera trop de travail, un début de grippe, un mal de tête, des excuses très plausibles, mais qui reviennent à chaque fois, jusqu’au moment où on finit simplement par ne plus être invité.
Il y a encore bien d’autres manières dont une personne dépendante tentera de dissimuler la situation, certaines seront difficiles à démasquer, d’autres seront cousues de fil blanc. En fin de compte, aucune de ces tentatives ne pourra durer éternellement et finalement, n’auront servi qu’à donner plus de temps au problème pour grandir.
LA SOLUTION
Comme nous venons de voir, on peut cacher un problème de dépendance pendant un certain temps. La durée dépendra des symptômes physiques, des effets collatéraux (financiers par exemple) et de la perspicacité de l’entourage. Mais tôt ou tard, il faudra se rendre à l’évidence.
C’est à ce moment que la personne cherchera de l’aide, que ce soit de son plein gré ou à la demande de ses proches ou de son employeur. À EHN Nouveau Départ Montréal, nous sommes là pour aider une personne souffrant de dépendance à se reprendre en main et à s’en sortir grâce à des programmes éprouvés et une équipe de professionnels qui mettra tout en œuvre pour trouver une solution adaptée à chaque personne.
N’hésitez pas à nous contacter. 1 (866) 738-5572 / [email protected]