Femmes, pandémie et surdose : un triste constat.
La pandémie qui nous a frappés de plein fouet en 2019 et dont nous commençons lentement à sortir a exacerbé certains problèmes dans la population générale. Mais les groupes fragiles ont subi des effets nettement plus dévastateurs pendant cette période. Alors, imaginez quand vous faites partie d’un groupe doublement affecté, à savoir les femmes toxicomanes. Les femmes ont été particulièrement affectées pendant le confinement. On parle d’isolation aiguë, de violences autant psychologiques que physiques, de pertes d’emplois plus prononcées et de détresse psychologique. Quant aux toxicomanes, ils ont vu leur système d’approvisionnement habituel complètement chamboulé et se sont repliés sur de nouveaux fournisseurs et de nouvelles drogues aux effets souvent moins contrôlables à cause de grandes variations dans le type et la qualité (voir notre blogue sur l’épidémie d’opioïdes). Prenez une personne appartenant à ces deux groupes et vous obtenez une situation de détresse avec un fort potentiel de fin tragique.
Situation précaire et facilité d’accès
Tout au long de la pandémie, des refuges ont été mis sur pied pour accueillir la population itinérante et les femmes subissant des situations de violence dans leur domicile. Les centres habituels roulant à pleine capacité, le gouvernement s’est tourné vers certains hôtels pour les transformer en centre d’hébergement puisque ceux-ci étaient vides (pas de touristes ou de congrès en temps de pandémie). Plusieurs types de personnalités fragiles se sont ainsi retrouvées dans une cohabitation forcée, augmentant à la fois le niveau de stress et, à cause de revendeurs ayant facilement accès à une clientèle fragilisée et facile, un accès à diverses drogues de qualité douteuse. On pense facilement à ce qu’on appelle les PEZ, ou la drogue bonbon, ainsi nommé à cause de sa ressemblance aux petits bonbons rectangulaires qui sortent d’un distributeur amusant. Cette drogue est en fait une substance qui s’apparente au Xanax soit une base de benzodiazépines, avec en plus de la méthamphétamine et de l’etizolam. Cette drogue est très populaire à cause d’un prix très bas et d’une apparence presque ludique qui fait moins peur qu’une seringue pour un consommateur occasionnel.
Les autorités ainsi que les différents services d’aides s’entendent pour dire qu’il y a une hausse marquée de surdose chez les femmes en situation vulnérable. Il y a certaines variations dans les chiffres, mais tous ces organismes parlent d’un phénomène nouveau et inquiétant. Plusieurs services se sont soit développés, soit agrandis pour faire face à cette situation et offrir de l’aide, mais la situation est loin d’être contrôlée. Évidemment, quand on parle de surdose, on doit d’abord fournir une aide médicale urgente et les corps policiers et autres intervenants de terrain sont sensibilisés et entraînés à réagir rapidement, en particulier avec l’utilisation rapide de naloxone pour contrer les effets des opioïdes et éviter un décès.
Mais l’idéal est de ne pas avoir à se rendre jusque-là.
Chaque personne est différente, mais les chemins qui l’ont conduit à la dépendance présentent de grandes similitudes. À la Clinique Nouveau Départ, nous avons des années d’expérience dans le traitement de la dépendance. Nous comprenons les causes et les effets, autant physiques que sociaux ou psychologiques. Avec notre équipe, nous pouvons identifier les causes de la dépendance et offrir une approche qui vise autant à la résoudre que permettre une gestion des causes de son origine pour éviter de retomber dans la même situation.
Si vous souffrez d’une dépendance, ou si l’un de vos proches ou de vos collègues est aux prises avec ce problème, n’hésitez pas à nous contacter pour en discuter et découvrir les solutions que nous offrons.