Le lien entre les traumatismes sexuels et les dépendances

Avertissement : Cet article traite d’agression sexuelle, de violence sexuelle, d’inceste, de traumatisme, d’automutilation et de trouble lié à la consommation de substances.
Il existe un dicton dans le milieu du traitement des dépendances qui dit qu’on ne demande jamais à une personne ce qui ne va pas. On lui demande plutôt ce qui lui est arrivé. Pourquoi? Parce que les traumatismes, et plus souvent les traumatismes sexuels, sont à l’origine de nombreuses dépendances.
Toutes sortes de violences sexuelles peuvent entraîner un traumatisme : le viol, l’inceste, l’agression sexuelle, le harcèlement sexuel, la violence sexuelle entre partenaires intimes, l’abus sexuel, la cyberviolence sexuelle, l’exploitation sexuelle et beaucoup plus.
Du trouble de stress post-traumatique à la dépendance
Peu importe la forme qu’elle prend, une agression sexuelle est une expérience traumatisante qui peut créer des souvenirs douloureux qui perdurent des décennies, voire toute une vie. Lorsque ces souvenirs traumatiques ne sont pas pris en charge, ils peuvent mener à un trouble de stress post-traumatique (TSPT). Et c’est à ce moment que les victimes de violence sexuelle sont le plus susceptible de se tourner vers l’alcool ou les drogues comme moyen d’apaiser leur souffrance.
Les femmes sont particulièrement susceptibles de développer un TSPT après avoir subi une agression sexuelle. En effet, près de 50 % des femmes qui ont été agressées sexuellement souffriront d’un TSPT.
Les symptômes du TSPT peuvent donner l’impression que la vie est insupportable. Ceux-ci incluent :
- Des troubles du sommeil, des cauchemars ou des terreurs nocturnes;
- De la nervosité, de l’irritabilité ou des accès de colère;
- Des sentiments de reproche, de honte ou de culpabilité;
- Des souvenirs récurrents et envahissants;
- Une impression d’isolement ou de solitude, pouvant mener à une vision déformée de la réalité.
Le TSPT peut créer les conditions propices à la naissance d’une dépendance. En effet, vivre dans un tel état constant de stress élevé peut s’apparenter à une véritable torture.
On peut donc comprendre que les personnes souffrant d’un TSPT cherchent simplement à fuir ou à oublier leur douleur.
La réalité de la vie avec le TSPT : quelques statistiques
Si la connaissance du TSPT s’est améliorée ces dernières années, peu de gens se rendent compte des ravages qu’il peut avoir dans la vie d’une personne. Trois femmes sur quatre qui commencent un traitement contre la dépendance déclarent avoir vécu une forme de violence sexuelle. De plus, les victimes d’agression sexuelle sont 13 fois plus susceptibles de développer un problème d’alcoolisme et 26 fois plus susceptibles de développer un trouble de toxicomanie.
Même si la plupart des personnes sont conscientes des conséquences de leur dépendance, c’est pour elles une question de calcul émotionnel : la douleur causée par la consommation excessive de substances est souvent moindre que celle causée par le TSPT.
Traiter plus que la dépendance
Bien que ce calcul puisse sembler logique au départ, les problèmes de la personne ne vont que se multiplier jusqu’à en devenir une menace pour sa vie. À ce stade, il est essentiel de demander de l’aide. Toutefois, si les symptômes sous-jacents du TSPT ne sont pas traités, il pourra sembler impossible de se défaire de la dépendance.
C’est pourquoi les traitements efficaces contre les dépendances soignent à la fois la personne et la maladie. En effet, il est important de comprendre et de traiter les symptômes sous-jacents du TSPT et de mettre en place un plan qui fonctionnera dans la vraie vie.
La consommation d’alcool ou de drogues peut offrir un soulagement à court terme des symptômes du TSPT, mais elle est lourde de conséquences à long terme.
Les traumatismes prennent toutes sortes de formes. Et chaque personne qui a vécu un traumatisme ne s’identifie pas nécessairement comme un survivant ou une survivante. C’est pourquoi nos programmes sont adaptés à chaque individu et sont conçus pour traiter conjointement le TSPT et la dépendance.
Après tout, la plupart des personnes qui suivent un traitement contre les dépendances ne cherchent pas seulement à se débarrasser d’une habitude, mais aussi à améliorer leur vie. Et pour cela, il faut une approche holistique.
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