Cinq questions à se poser sur la dépendance
Vous croyez que vous ou une personne de votre entourage êtes aux prises avec une dépendance à l’alcool ou aux drogues? Voici cinq questions à vous poser.
Certaines personnes arrivent à cacher leur dépendance aux autres… et à elles-mêmes. Cela ne signifie pas pour autant que la dépendance n’est pas réelle ou qu’elle n’a pas de conséquences directes sur la personne en difficulté et sur sa famille et ses amis.
La dépendance est une addiction physique et mentale à une substance, à laquelle s’ajoute l’incapacité d’arrêter de consommer cette substance sans en ressentir d’effets néfastes.
Si le déni est un mécanisme de défense courant, il permet souvent à la dépendance de s’ancrer davantage, ce qui rend le rétablissement encore plus complexe par la suite. Alors, comment savoir s’il y a un problème de dépendance ou d’alcoolisme au sein d’un foyer fonctionnel?
Voici cinq questions à vous poser si vous croyez que vous ou une personne qui vous est chère souffrez d’une dépendance. Ces questions peuvent vous aider à mieux comprendre la situation et à déterminer s’il est temps de demander de l’aide.
1. Les personnes qui souffrent de dépendance peuvent-elles être fonctionnelles?
La réponse est oui. Pour la plupart d’entre nous, lorsque nous pensons à une personne aux prises avec une dépendance aux drogues ou à l’alcool, nous nous imaginons les stéréotypes et le « fond du baril » : la personne à la rue, qui a tout perdu; la personne qui s’en remet au vol pour avoir assez d’argent pour sa prochaine dose; la personne qui titube et s’effondre au sol. Nous savons que ces personnes ont un problème, car cela est très apparent. Elles n’arrivent pas à fonctionner normalement. Elles ne peuvent pas prendre soin d’elles-mêmes ni de quelqu’un d’autre.
Mais qu’en est-il de la majorité des personnes ayant un problème de dépendance? Ce sont des personnes qui sont fonctionnelles. Elles continuent à travailler, elles maintiennent une apparence de normalité et elles parviennent très bien à dissimuler leur problème de consommation. Les personnes souffrant d’une dépendance à l’alcool ou aux drogues arrivent souvent à passer inaperçues, et certaines sont plus aptes que d’autres à gérer ce comportement.
Pour la famille d’une personne dépendante et fonctionnelle, il peut être extrêmement difficile de comprendre « le problème » à la maison, car celui-ci n’est pas apparent. Les comportements qui permettent à la personne dépendante de masquer son problème sont souvent de la manipulation émotionnelle et psychologique, déformant subtilement la réalité pour elle-même et son entourage.
2. À quelle fréquence l’alcool ou les drogues sont-ils consommés?
Un verre de vin doit-il accompagner le souper tous les soirs? Et est-ce vraiment un seul verre, ou cela devient-il régulièrement deux verres, trois verres, voire la bouteille entière? La consommation excessive d’alcool se définit comme le fait de boire huit consommations ou plus par semaine (pour les femmes) ou quinze consommations ou plus par semaine (pour les hommes). De plus, un récent rapport de l’Organisation mondiale de la Santé a révélé qu’aucune quantité d’alcool n’est sans danger pour la santé.
En ce qui concerne les médicaments d’ordonnance, chaque fois qu’une personne prend des médicaments autrement que selon les indications sur le flacon, il y a raison de s’inquiéter. En effet, consommer un médicament d’ordonnance plus souvent, en plus grande quantité ou d’une autre façon que prescrit est le signe d’un usage problématique. Les produits pharmaceutiques provoquant une dépendance étant très nombreux sur le marché, il peut aussi arriver qu’une personne ressente le besoin d’avoir ses médicaments même après que son état de santé est rétabli.
3. La consommation d’alcool ou de drogues sert-elle à modifier une situation ou un état?
Après une journée stressante au travail ou à l’école, vous pouvez avoir besoin de relaxer et de décompresser. Mais qu’en est-il si vous avez besoin de consommer une substance pour relâcher la pression? Y a-t-il toujours un verre à boire avant le souper ou un joint à fumer dès le retour à la maison? Avez-vous besoin de votre cocktail ou de votre marijuana pour fonctionner?
Ou encore, est-ce que vous ou l’un de vos proches consommez de la drogue ou de l’alcool pour obtenir un effet euphorique? Si c’est le cas, cela peut indiquer que vos fonctions émotionnelles ou psychologiques sont devenues dépendantes de ces substances.
4. À quel point est-il important de consommer de la drogue ou de l’alcool?
Que se passe-t-il lorsque le comportement de dépendance ne peut pas se produire? S’il n’y a plus de vin à la maison pour accompagner le souper, quelqu’un doit-il courir au magasin acheter une bouteille? Si le flacon de médicaments est vide, qu’arrive-t-il? Observez-vous un changement d’humeur, de l’irritabilité, de la panique ou de la colère? Est-il important de s’assurer qu’il y a toujours une réserve disponible de la substance à consommer? Si vous avez répondu oui à l’une de ces questions, il se peut que vous ou une personne de votre entourage souffriez de dépendance.
5. Comment obtenir de l’aide pour une personne souffrant d’une dépendance?
Il y a beaucoup plus de personnes qui souffrent de dépendance et qui sont capables de fonctionner normalement que de personnes qui correspondent aux stéréotypes de la dépendance, car leur problème n’a pas encore atteint un point critique. Souvent, nous avons de la difficulté à identifier la nature exacte du problème. Mais la dépendance fonctionnelle peut être un poison lent pour les personnes de l’entourage. En effet, vivre avec une personne dépendante et fonctionnelle n’est pas moins dommageable. La dépendance est seulement cachée, silencieuse et, trop souvent, non prise en charge. Si vous croyez que vous ou une personne de votre entourage souffrez d’une dépendance à l’alcool ou aux drogues, il est peut-être temps d’obtenir de l’aide.
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Composée de médecins, de personnel infirmier et de psychiatres, notre équipe médicale spécialisée dans le traitement de l’alcoolisme et des dépendances travaillera avec vous afin de poser les bases de votre rétablissement. Un intervenant ou une intervenante vous sera également attitré et vous aidera à explorer les traumatismes vécus dans le passé afin de comprendre les causes profondes de votre dépendance.
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P1 : Si le déni est un mécanisme de défense courant, il permet souvent à la dépendance de s’ancrer davantage, ce qui rend le rétablissement encore plus complexe par la suite.
P2 : S’il n’y a plus de vin à la maison pour accompagner le souper, quelqu’un doit-il courir au magasin acheter une bouteille?
P3 : Les personnes souffrant d’une dépendance à l’alcool ou aux drogues arrivent souvent à passer inaperçues, et certaines sont plus aptes que d’autres à gérer ce comportement.