Comment aider une personne dépendante
Comment parler à une personne qui souffre d’une dépendance pour l’aider
Parler d’un problème de dépendance avec un proche qui en souffre n’est pas facile. Il est normal de ne pas savoir exactement quoi dire ni à quoi s’attendre. Même si vous n’êtes pas à l’aise de lui en parler, vous devez le faire le plus tôt possible. La dépendance est une maladie chronique qui doit être soignée comme le diabète ou tout autre problème de santé. Une consommation problématique peut déclencher des troubles anxieux ou dépressifs, nuit aux bons fonctionnements des organes comme le foie et les reins, et peut entraîner des problèmes de santé graves possiblement mortels. Heureusement, cette maladie peut être contrôlée efficacement grâce à votre soutien et à un traitement fondé sur des faits adapté aux besoins de la personne qui en souffre.
Des conseils et informations essentielles pour aider un proche qui souffre d’un trouble lié à la consommation
Trouvez du soutien pour vous
Vous devriez être accompagné par un ou des professionnels avant de parler à votre proche. Ce type de discussion est très difficile à gérer seule et une mauvaise approche pourrait avoir tout l’effet contraire. Vous pouvez appeler nos professionnels de la santé à EHN Nouveau Départ Montréal afin de discuter de votre situation et recevoir des conseils personnalisés. Appelez-nous à n’importe quel moment au 1 888-488-2611 pour parler avec un spécialiste qui pourra vous aider immédiatement.
Il existe aussi des groupes de soutien aux proches comme Al-Anon ou le groupe de soutien aux familles de EHN Nouveau Départ Montréal. Ceux-ci vous permettent de parler avec des personnes qui vivent une situation semblable à la vôtre, de partager votre expérience, de trouver des solutions et du réconfort. Ces rencontres vous permettront d’être soutenue tout au long du processus.
Mon proche a-t-il vraiment un trouble lié à l’utilisation de substances ?
Vous avez peut-être déjà remarqué certains comportements inquiétants chez votre proche. Mais comment savoir s’il vit seulement une période plus difficile ou s’il est confronté à un réel problème ? Savoir reconnaître les signes du trouble lié à l’utilisation de substances vous permet de l’identifier et d’intervenir immédiatement. Votre proche à de meilleures chances de se rétablir rapidement si le problème est détecté et traité à un stade précoce.
En général, une personne qui a un trouble lié à l’utilisation de substances :
- Ne prend plus soin d’elle;
- A des sautes d’humeur, n’est pas elle-même au quotidien;
- A de la difficulté au travail ou à l’école;
- N’arrive pas à contrôler sa consommation ;
- Consomme pour se sentir mieux lorsqu’elle vit une situation perturbante ou difficile;
- Ment sur la fréquence et la quantité de sa consommation;
- Peut perdre connaissance et souffrir d’amnésie à cause de la substance;
- Éprouve plus de plaisir à consommer qu’à être entourée de ses amis ou sa famille.
Il n’y a pas qu’une seule cause liée à la dépendance; elle est bien souvent le résultat d’une combinaison de facteurs génétiques et sociaux. La personne qui en souffre peut avoir une prédisposition génétique, vécu un traumatisme ou avoir un trouble de santé mentale sous-jacent qui déclenche et alimente le cycle de la dépendance (qu’on appelle un trouble concomitant).
Comment ces facteurs interagissent-ils concrètement ? Imaginez une personne qui travaille plus de 100 heures par semaine dans un cabinet d’avocats. Cette avocate a du succès, un bon revenu et une vie de rêve. Du jour au lendemain, la firme perd de nombreux clients importants et doit licencier plusieurs employés, dont l’avocate en question. Elle est déprimée, perd son estime de soi et n’arrive pas à se trouver un nouvel emploi. Chaque soir, elle consomme un verre de vin, puis deux, trois et finit par en perdre le compte. Plus elle consomme, plus son corps développe une tolérance. Elle doit maintenant consommer de plus grandes quantités d’alcool pour avoir le même sentiment de bien-être. Dans ce cas-ci, le cycle de la dépendance a commencé par un traumatisme qui a entraîné une maladie mentale (dépression). L’avocate a choisi de s’automédicamenter pour mieux gérer ses émotions négatives et non de suivre un traitement pour soigner sa dépendance. Le trouble de santé mentale a donc été amplifié par la consommation fréquente et excessive d’alcool. Elle souffre maintenant d’une dépendance à l’alcool et d’un problème de santé mentale qui s’alimentent l’un l’autre.
Je ne suis pas un spécialiste. Puis-je convaincre une personne qui souffre de dépendance à se soigner?
Vous êtes son conjointe, son amie ou un membre de sa famille? Vous êtes certainement la meilleure personne pour engager la discussion. Votre proche vous fait confiance et sait que vous avez son bien-être à cœur.
Vous êtes son conjointe, son amie ou un membre de sa famille? Vous êtes certainement la meilleure personne pour engager la discussion. Votre proche vous fait confiance et sait que vous avez son bien-être à cœur.
- Vous avez peur qu’il ne vous parle plus?
C’est tout le contraire. Bien que votre proche puisse être réticent au début, il verra que vous vous inquiétez pour sa santé et que vous voulez l’aider. Après avoir traversé toutes les étapes qui mènent au rétablissement ensemble, votre relation sera possiblement encore plus forte qu’avant. - Vous avez peur de ne pas dire les bonnes choses?
Ce n’est décidément pas une situation facile. Vous ne pouvez pas prévoir la réaction de votre proche, mais vous pouvez vous préparer à la discussion. Tout est une question d’approche. Avant d’en parler, assurez-vous de bien comprendre la dépendance et de trouver des groupes de soutien qui peuvent vous aider.
Comment parler à une personne qui a un trouble lié à la consommation d’alcool ou de drogue en 5 étapes
Étape 1 : Avant d’engager la conversation
Parlez à un spécialiste pour trouver la bonne approche
Vous vous apprêtez à avoir une conversation très délicate et émotive. Avant de discuter avec votre proche, nous vous recommandons fortement de faire appel à un professionnel pour bien vous y préparer. Parlez de votre situation à nos experts pour recevoir un soutien adapté à votre situation. Appelez-nous sans attendre au 1 888 488-2611.
Informez-vous sur la dépendance
Vous vous demandez peut-être pourquoi votre proche ne réalise pas qu’il a un problème. Ça vous semble pourtant bien évident.
Une personne qui a un trouble lié à l’utilisation de substances passe par certaines étapes avant de le reconnaître.
- Aucune prise de conscience : la personne consomme de plus en plus souvent et en plus grandes quantités. Elle reste à la maison toute la journée, ne voit plus ses amis et ne fait plus d’activités, mais ne trouve pas cette situation anormale. Elle ne cherche pas à résoudre son problème, car elle ne le reconnaît pas.
- Prise de conscience : elle arrive souvent à la suite d’un événement majeur. Par exemple, oublier une rencontre de travail importante, se blesser physiquement ou se faire arrêter pour conduite en état d’ébriété. Même si la personne sait maintenant qu’elle a un problème, elle risque de ne pas demander de l’aide. Pourquoi? La dépendance, bien souvent incomprise, est mal perçue par la société. La stigmatisation entourant la consommation de substances empêche souvent les personnes d’aller chercher de l’aide et d’en obtenir.
Comprendre la dépendance vous permet d’être empathique et facilite les échanges avec votre proche qui souffre d’un trouble lié à la consommation.
Voici quelques informations importantes à savoir :
- La dépendance n’est pas un choix, elle est une maladie comme le confirme l’Organisation mondiale de la santé dans la 10e Révision de la Classification statistique internationale des maladies et des problèmes de santé connexes (CIM-10). On y définit « le syndrome de dépendance comme un ensemble de phénomènes comportementaux, cognitifs et physiologiques dans lesquels l’utilisation d’une substance psychoactive spécifique ou d’une catégorie de substances entraîne un désinvestissement progressif des autres activités. La caractéristique essentielle du syndrome de dépendance consiste en un désir (souvent puissant, parfois compulsif) de boire de l’alcool, de fumer du tabac ou de prendre une autre substance psychoactive (y compris un médicament prescrit) » [1].
- Elle est le résultat de changements profonds qui s’opèrent dans le cerveau. Comme l’explique l’American Society of Addiction Medicine : « La dépendance est une maladie chronique qui affecte le circuit de la récompense du cerveau, la motivation, la mémoire et les autres circuits associés. Le dysfonctionnement de ces circuits entraîne des manifestations biologiques, psychologiques, sociales et mentales caractéristiques […] Cette condition se traduit par la consommation de substances pour apporter un soulagement […] » [traduction][2].
- Une personne qui ne reçoit pas de diagnostic ne peut pas se rétablir. Elle a besoin de l’aide d’un professionnel pour contrôler sa dépendance. Sans soins adéquats, sa condition risque de se détériorer rapidement. Elle peut développer des troubles de santé graves comme une psychose, la schizophrénie ou une dégénérescence du système nerveux central.
- La dépendance est une maladie hétérogène, c’est-à-dire qu’elle est constituée de plusieurs éléments différents. Rappelez-vous : elle est très souvent causée par une combinaison de différents facteurs génétiques et sociaux.
Étape 2 : Préparer la discussion
Organisez vos idées pour bien les communiquer
Vous pouvez noter vos idées sur un papier et l’avoir en main lorsque vous allez parler à votre proche. Dites-lui que vous ne voulez rien oublier et que vous avez peur de ne pas avoir les bons mots. Soyez honnête et transparent pour encourager votre proche à faire de même.
Recherchez des cliniques certifiées
Faites une liste des centres et cliniques et renseignez-vous sur les traitements qui y sont offerts. Vous pourrez ainsi présenter des options à votre proche s’il se sent prêt à commencer un traitement tout de suite. Assurez-vous de trouver des centres de traitement certifiés par le ministère de la santé et des services sociaux du Québec qui proposent des traitements de qualité basés sur des données médicales. Ce guide conçu par le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances peut vous aider à trouver des traitements de qualité.
Les cliniques certifiées offrent deux types de traitements :
- Traitements externes : s’adressent généralement aux personnes qui présentent des symptômes de dépendance allant de légers à modérés. Les thérapies de groupe et les rencontres individuelles se font par visioconférence.
- Traitements internes : pour les personnes qui souffrent de symptômes de dépendance allant de modérés à graves. La personne est accueillie dans un centre et soutenue en tout temps par des professionnels.
Comment évaluer la sévérité des symptômes?
Une personne qui a des symptômes allant de légers à modérés est généralement en mesure d’accomplir ses activités au quotidien, d’assumer ses responsabilités au travail et de contrôler ses envies de consommer des substances. Vous ne pouvez pas déterminer vous-même le niveau de sévérité. À EHN Nouveau Départ Montréal
, un.e spécialiste fait une première évaluation par téléphone pour le déterminer et proposer un traitement adapté aux besoins de la personne.
Étape 3 : Choisir le bon moment pour en parler
Il n’y aura jamais de moment parfait, mais il y en a des meilleurs que d’autres :
- Abordez votre proche lorsque l’état d’ivresse vient de passer ou qu’il se sent coupable après avoir consommé de façon excessive. Il risque d’être plus réceptif, car il est en train de vivre les conséquences négatives de la dépendance.
- Parlez-lui à tout autre moment lorsqu’il n’est pas sous l’influence de la drogue ou de l’alcool. Une personne sous influence ne peut pas avoir une conversation rationnelle. Une personne qui n’est pas en train de vivre les manifestations désagréables suivant la consommation de substances aura plus de difficulté à se rendre à l’évidence qu’elle a un problème. Vous aurez certainement plus de succès si vous lui parlez de plusieurs situations concrètes et fréquentes au lieu d’un événement isolé.
Étape 4 : Pendant la discussion
Vous ne savez pas par quoi commencer? Parlez d’un changement de comportement. Par exemple, vous pourriez faire remarquer à la personne qu’elle ne va plus jouer au hockey ou qu’elle ne sort plus avec ses amies ou qu’elle semble triste depuis plusieurs mois. Vos exemples doivent toujours être concrets.
Voici quelques conseils de choses à faire et à ne pas faire pendant votre conversation :
Assurez-vous :
- De trouver un lieu privé pour ne pas être interrompues;
- De parler des effets négatifs de sa consommation sur les personnes les plus importantes dans sa vie comme ses enfants ou vous-même;
- De rester calme en tout temps, même lorsque vous parlez de vos inquiétudes;
- De garder un ton positif et respectueux;
- De démontrer de la compassion pour que la personne s’ouvre à vous;
- D’utiliser les recherches que vous avez préalablement faites pour discuter de solutions comme les traitements basés sur des faits médicaux et les groupes de soutien;
- De parler au « Je trouve que » ou « J’ai peur pour ta santé » ̶ pour assurer une conversation sans confrontation basée sur vos émotions et votre perception.
Évitez :
- De faire la morale ou de critiquer;
- De poser des jugements ou de sauter aux conclusions;
- De confronter votre proche et de le faire sentir coupable ou honteux;
- De tenir des propos vagues comme « Tu es toujours en retard quand tu bois »;
- D’alimenter le comportement dépendance (donner de l’argent qui pourrait être utilisé pour l’achat de drogue ou d’alcool, par exemple);
- D’ignorer les signes de la dépendance pour ne pas avoir à régler le problème;
- D’excuser le comportement d’une personne dépendante ou de mentir pour la protéger;
- D’avoir recours à des ultimatums pour forcer la personne à arrêter de consommer.
De telles actions pourraient avoir tout l’effet contraire et même aller jusqu’à provoquer une rechute. Rappelez-vous : une personne qui souffre de dépendance soulage ses émotions négatives avec les substances. Vous ne voulez certainement pas provoquer une telle situation.
Étape 5 : Bien terminer la discussion
Dites à la personne que vous êtes là pour la soutenir à toutes les étapes de son cheminement. Expliquez-lui que vous allez l’aider à trouver un traitement adapté et l’accompagner tout au long du processus de guérison. Respectez son choix si elle n’est pas prête à entamer les démarches tout de suite. Rappelez-lui que vous allez l’aider quand elle le sera.
Comment risque de réagir mon proche?
Il est difficile de le prédire, car chaque personne est différente. En règle générale, une personne avec qui on aborde la question de dépendance pour la première fois va :
- Avoir une réaction vive et négative;
- Critiquer la personne qui lui en parle;
- Nier et trouver des excuses.
Ayez des attentes réalistes :
- Votre relation pourrait se détériorer temporairement;
- Vous ne verrez pas de changement immédiatement;
- Ne pensez pas que la personne va arrêter de consommer sans votre aide;
- Une rechute est possible après la discussion, car elle suscite beaucoup d’émotions.
Rassurez-vous : ces réactions et situations sont normales dans ce contexte. Une personne qui souffre de dépendance ne veut pas voir la réalité en face. Elle peut se sentir honteuse et se refermer pour se protéger. Si vous sentez trop de résistance, arrêtez la conversation et proposez-lui d’en reparler une autre fois. Vous aurez fait les premiers pas et la personne aura le temps de réfléchir à votre discussion. Montrez-vous disponible et attentif ou attentive pour que votre proche comprenne qu’il peut vous parler à n’importe quel moment.
Soutenir une personne qui veut se soigner
Bonne nouvelle! Vos discussions ont porté leurs fruits et votre proche vous demande de l’aider à trouver une clinique.
Comment trouver le meilleur centre de traitement
Assurez-vous que le centre est certifié et faites vos recherches pour découvrir les types de programmes proposés.
Voici quelques questions importantes à poser :
- Y a-t-il une évaluation médicale initiale pour offrir à votre proche un plan de traitement personnalisé ?
- Y a-t-il des évaluations subséquentes pendant le traitement pour s’assurer qu’il répond toujours à l’évolution de sa condition ?
- Y a-t-il de la surveillance médicale ?
- Les thérapeutes sont-ils accrédités ?
- Y a-t-il un suivi postcure? Un programme de soutien à la famille ?
À quoi s’attendre d’un traitement ?
Notre approche holistique du traitement
À EHN Nouveau Départ Montréal, nous proposons des traitements basés sur les faits médicaux qui couvrent toutes les bases de la santé, c’est-à-dire, l’esprit, le corps et l’âme. Nos professionnels de la santé enseignent la maîtrise des émotions pour affronter toutes les situations négatives de la vie. Nos approches de traitements basés sur des faits prouvés incluent :
- La thérapie comportementale dialectique (TCD) : une approche de traitement fondée sur les compétences pour atteindre une pleine conscience et mieux réguler ses émotions;
- La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) : un traitement fondé sur les faits pour aider à contrôler les pensées négatives qui peuvent alimenter les rechutes et apprendre à alimenter les pensées positives;
- La thérapie de groupe et la thérapie individuelle pour assurer un soutien personnalisé pendant et après le traitement.
Soutenir une personne en rétablissement
Une fois le traitement terminé, votre proche devra réintégrer son environnement. La personne en rétablissement doit changer certains aspects de sa vie pour éviter les rechutes. Si elle revient dans le même environnement, elle pourrait revivre les mêmes émotions ou situations qui ont déclenché le cycle de la dépendance.
Quelques idées pour créer une nouvelle routine avec votre proche :
- Aidez-le à se trouver de nouvelles passions et activités pour l’occuper. Proposez-lui d’aller faire de la randonnée ou de faire du camping par exemple. Ce sera une bonne occasion de vous rapprocher.
- Offrez-lui d’organiser l’horaire de la semaine ensemble pour vous assurer d’avoir le temps d’assister à vos rencontres de groupe de soutien respectives;
- Assurez-vous de ne pas avoir d’alcool ou de drogue dans la maison afin de ne lui présenter aucune source de tentation;
- Préparez le menu de la semaine et cuisinez ensemble pour manger plus sainement.
Comment la codépendance peut-elle affecter le rétablissement de la personne qui souffre d’un trouble de consommation?
La codépendance « est un comportement appris qui peut être transmis d’une génération à l’autre. Il s’agit d’une condition émotionnelle et comportementale qui affecte la capacité d’une personne à avoir une relation saine et mutuellement satisfaisante. Elle est également connue sous le nom de « dépendance relationnelle », car les personnes codépendantes nouent ou entretiennent souvent des relations unilatérales, émotionnellement destructrices ou abusives » [traduction][3].
Elle affecte souvent les familles et les proches de personnes dépendantes qui peuvent développer des comportements compensatoires dysfonctionnels. Mental Health America rapporte que « ce trouble [la codépendance] a été identifié pour la première fois il y a une dizaine d’années, à la suite d’années d’étude des relations interpersonnelles dans les familles d’alcooliques ».
Les personnes qui souffrent de codépendance ont tendance à vouloir aider les autres de façon excessive pour se faire aimer. Une personne codépendante pourrait aller chercher son partenaire au bar tous les soirs, excuser ses absences au bureau et ne pas discuter de son problème de dépendance par peur de ne pas se faire aimer ou de se faire laisser. Ces actions ne règlent pas le problème de la personne qui souffre de dépendance. Bien au contraire, elles créent un environnement qui peut affecter ou retarder son rétablissement.
Voici certains signes de codépendance :
- Avoir peu d’estime de soi ou un manque de confiance;
- Toujours se sentir responsable des actions des autres;
- Avoir une tendance à se sentir blessée quand nos efforts ne sont pas reconnus;
- Chercher à contrôler la vie de sa ou son partenaire et toujours là où le prioriser;
- Avoir un besoin excessif d’approbation et de reconnaissance;
- Être prête à tout pour régler les problèmes de sa ou son partenaire;
- Avoir de la difficulté à identifier et comprendre ses sentiments;
- Présenter un attachement démesuré envers sa ou son partenaire;
- Être prête à tout pour être en relation, ne pas vouloir être seule ou abandonnée.
Si vous vous reconnaissez, commencez par prendre soin de vous avant d’aider votre proche. Il existe plusieurs traitements comme la thérapie de groupe ou individuelle pour traiter le trouble de codépendance.
Vous n’avez pas le pouvoir de changer pour la personne qui souffre d’un trouble lié à la consommation. Vous pouvez cependant la soutenir à toutes les étapes qui mènent au rétablissement. Parlez à votre proche sans tarder avant que sa condition ait des conséquences graves sur sa santé.
Des ressources pour vous aider
514 527-2626 (Montréal et environs)
1 800 265-2626 (ailleurs au Québec)
811
1 800 263-2266
Par texto (de 8 h à 22 h 30) : 514 600-1002
1 800 361-5085
1 888 417-2074
Groupe de soutien pour les proches
Sources
1. | Organisation mondiale de la santé. Syndrome de dépendance. 2013. [Internet]. https://www.who.int/substance_abuse/terminology/definition1/fr/ |
2. | Asam.org. [Internet]. https://www.asam.org/docs/default-source/public-policy-statements/1definition_of_addiction_long_4-11.pdf |
3. | Mental Health America. Co-dependency. [Internet]. https://mhanational.org/co-dependency |
Bibliographie
« Faire connaître les risques de l’alcool pour la santé : directives de consommation d’alcool à faible risque du Canada.” n.d. Ccsa.ca. https://www.ccsa.ca/fr/faire-connaitre-les-risques-de-lalcool-pour-la-sante-directives-de-consommation-dalcool-faible.
Hyman, Steven E. 2005. « Addiction: A Disease of Learning and Memory. » The American Journal of Psychiatry 162 (8): 1414–22.
Lancer, Darlene. 2017. « Codependency Addiction: Stages of Disease and Recovery. » Global Journal of Addiction & Rehabilitation Medicine 2. https://doi.org/10.19080/gjarm.2017.02.555582.
Mannion, Lawrence. 1992. « Co-Dependency: A Case of Inflation. » Employee Assistance Quarterly 7 (2): 67–81.
« Répertoire des ressources du domaine de la santé et des services sociaux – Ministère de la santé et des services sociaux du Québec.” n.d. Gouv.Qc.Ca. https://www.msss.gouv.qc.ca/repertoires/dependances/liste_etab.php?noregion=6.
Santé Canada. 2014a. « À Propos de La Consommation Problématique de Substances. » Canada.ca. 30 septembre 2014. https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/dependance-aux-drogues/usage-problematique-substances.html.
Santé Canda. 2014. « Comment parler à un ami ou à un Membre de sa Famille de sa Consommation de Drogues.” Canada.ca. 30 septembre 2014. https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/dependance-aux-drogues/obtenir-aide/aider-ami.html.
Santé Canda. 2018. « Stigmatisation entourant la consommation de substances. » Canada.ca. 19 févreir 2018. https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/dependance-aux-drogues/consommation-problematique-medicaments-ordonnance/opioides/stigmatisation.html.
« Trouver des traitements de qualité pour les dépendances au Canada : Guide sur le traitement de la consommation d’alcool et de drogue.” n.d. ccsa.ca.https://www.ccsa.ca/fr/trouver-des-traitements-de-qualite-pour-les-dependances-au-canada-guide-sur-le-traitement-de-la.